Bonjour à tous,
j'ai proposé à l'AG cette brève intervention pour vous présenter la situation de l'Université italienne
aujourd'hui après une quinzaine d'année d'autonomie. En effet en Italie une loi de reforme de
l'université introduisant l'autonomie à été approuvé en 1994.
Bien qu'il y a certaines différences entre la France et l'Italie il y a aussi beaucoup de similitudes
entre les deux pays qui font que on peut supposer que une reforme similaire puisse produire effets
similaires. Pour cette raison je suis alors mobilisé aujourd'hui parce que les effets de la reforme
italienne ont été de mon point de vue simplement désastreux.
D'abord je tiens à préciser que la reforme italienne de l'autonomie a été introduite par un
gouvernement centriste (dite technique) et ensuite mené par la gauche et par la droite dans la même
façon. C'est à dire, d'un coté réduire les dépenses dans le bilan de l'État et de l'autre envisager que
une compétition entre université autonomes aboutisse à une meilleur qualité de enseignement et de
recherche.
Mais si jamais l'état italien à réduit ses dépenses, la réduction du financement publique a créé des
sérieux problèmes de financement pour les université autonomes.
Dans la recherche, en absence de toute financement ou donation par des privé ou des entreprise, il
s'est développé une course acharnée au financement européen ou régional, avec par conséquence
une abandon plus ou moins rapide selon la discipline, de la recherche de base en faveur de la
recherche appliquée. Dans mon domaine, océanographie physique et physique de l'atmosphère,
certains labo se sont transformés pratiquement en bureaux d'études.
Le désengagement de l'état s'est traduit aussi dans une augmentation des frais d'inscription pour les
étudiants, au départ augmentation masquée sous forme de nouveau frais adjointes pour les TP, pour
la bibliothèque, pour l'informatique, etc... (e.g. inscription au M1 physique a l'univ. Turin 1643.20
euros pour les étudiants issus de famille qui ont des revenus > de 30000 euros par ans, i.e. la plus
grande partie, sinon entre les 450 et les 1200 euro environ). Il y a eu aussi une baisse du niveau des
connaissances parce que il est devenu difficile de faire la sélection non plus sur des élèves, mais sur
des « clients ». Et malgré tout cela, certaines université on du vendre leur patrimoine immobilier
pour faire face à leur endettement (Florence, mai 2008) (ou demander des prêts au banques pour
payer les salaires des statutaires, Gênes 2007?)
En ces conditions, il est devenu très difficile de emboucher des jeunes chercheurs. Ainsi tous les
jeunes chercheurs au dessous des 40 ans sont actuellement embauché en CDD (assegni di ricerca)
de 2+2 ans ou désormais surtout de un seul année. Évidemment, avec des contrats similaires il est
pratiquement impossible à pour des jeunes chercheurs ou enseignant-chercheurs d'être porteurs de
idée nouvelles, de projets de recherche ambitieux et donc de longue durée.
En conclusion, peut-être l'état italien a fait des économie dans l'immédiat, bien que je craint que sur
le longue terme cela va coûter très cher en terme de manque de nouvelles connaissances
fondamentale ou de recrutement de jeunes chercheurs. C'est sur par contre que ce système basé sur
la compétition n'a pas apporté la meilleur qualité d'enseignement et de rechercher espérée.
Merci de votre attention.