Revons notre université

Intervention à l'AG de Luminy du 18 Mars 2009

Bonjour à tous,
je pense que il faudrait arrêter d'être seulement et simplement contre quelque chose, contre la LRU, contre le decret des E/C, etc. je pense qu'il faut commencer à être "pour" quelque chose. pour cela, selon moi il faut se donner un idéal, un cape, un quelque chose de meilleur vers lequel tendre. Alors il faut commencer à rêver ce quelque chose. Voilà alors pourquoi ce premier point à l'OdG, que je propose dorénavant pour chaque assemblée.
Vu qu'il faut pas simplement proposer mais aussi mettre en pratique, je commence moi, et je vous demande un peu d'indulgence vu que je suis le premier à faire cet exercice. Voilà mon rêve pour l'université.
J'ai rêver d'un université qui retrouve le sens des mots. Et tout d'abord qui retrouve le sens même du mot université. un mot qui vient du latin, universitas universitatis. 2 sont les significations de ce terme. d'abord universalité, ensemble de toutes les choses, et dans notre cas je dirais, ensemble de toutes les disciplines. L'altre significat est communauté. Pour moi une communauté d'étudiants, d'enseignants, de chercheurs et de tous ce qui travaillent avec eux.
Et toujours dans mon rêve chaque membre de cette communauté avait
la soif de savoir et la discipline de l'étudiant
la capacité de comprendre et d'expliquer de l'enseignant
la curiosité et l'intelligence du chercheur
J'ai continué à rêver et j'ai trouvé les caractéristiques de cette communauté.
Elle n'est pas soumis à la puissance contraignante d'autrui.
Elle donne aux personnes et aux valeurs des droits, une importance qui ne présentent pas de différence.
Elle possède intelligence, entente et harmonie.
Bref, je me suis réveillé et je me suis dit que j'avais simplement rêvé une université libre, égalitaire et fraternelle.
Par déformation professionnelle je vous donne les références bibliographiques de mon intervention: pour les traductions le dico latin-français Gaffiot et le superbe portail lexical en ligne du CNRS. Pour l'inspiration, un discours qui peut-être peut faire apparaitre cette intervention un peu moins utopiste de ce il semble au jour d'aujourd'hui. Il s'agit d'un discours prononcé il y a 50 ans, un mois et 3 jours dans une autre université française [http://histoire-cnrs.revues.org/document484.html]. J'ai demandé a Vincent de le lire à ma place, pour éviter de vous distraire dans l'écoute avec mon accent italien!
Merci


La reforme italienne

Intervention à l'AG de Luminy du 12 Février 2009

Bonjour à tous,
j'ai proposé à l'AG cette brève intervention pour vous présenter la situation de l'Université italienne aujourd'hui après une quinzaine d'année d'autonomie. En effet en Italie une loi de reforme de l'université introduisant l'autonomie à été approuvé en 1994. Bien qu'il y a certaines différences entre la France et l'Italie il y a aussi beaucoup de similitudes entre les deux pays qui font que on peut supposer que une reforme similaire puisse produire effets similaires. Pour cette raison je suis alors mobilisé aujourd'hui parce que les effets de la reforme italienne ont été de mon point de vue simplement désastreux.
D'abord je tiens à préciser que la reforme italienne de l'autonomie a été introduite par un gouvernement centriste (dite technique) et ensuite mené par la gauche et par la droite dans la même façon. C'est à dire, d'un coté réduire les dépenses dans le bilan de l'État et de l'autre envisager que une compétition entre université autonomes aboutisse à une meilleur qualité de enseignement et de recherche. Mais si jamais l'état italien à réduit ses dépenses, la réduction du financement publique a créé des sérieux problèmes de financement pour les université autonomes. Dans la recherche, en absence de toute financement ou donation par des privé ou des entreprise, il s'est développé une course acharnée au financement européen ou régional, avec par conséquence une abandon plus ou moins rapide selon la discipline, de la recherche de base en faveur de la recherche appliquée. Dans mon domaine, océanographie physique et physique de l'atmosphère, certains labo se sont transformés pratiquement en bureaux d'études. Le désengagement de l'état s'est traduit aussi dans une augmentation des frais d'inscription pour les étudiants, au départ augmentation masquée sous forme de nouveau frais adjointes pour les TP, pour la bibliothèque, pour l'informatique, etc... (e.g. inscription au M1 physique a l'univ. Turin 1643.20 euros pour les étudiants issus de famille qui ont des revenus > de 30000 euros par ans, i.e. la plus grande partie, sinon entre les 450 et les 1200 euro environ). Il y a eu aussi une baisse du niveau des connaissances parce que il est devenu difficile de faire la sélection non plus sur des élèves, mais sur des « clients ». Et malgré tout cela, certaines université on du vendre leur patrimoine immobilier pour faire face à leur endettement (Florence, mai 2008) (ou demander des prêts au banques pour payer les salaires des statutaires, Gênes 2007?) En ces conditions, il est devenu très difficile de emboucher des jeunes chercheurs. Ainsi tous les jeunes chercheurs au dessous des 40 ans sont actuellement embauché en CDD (assegni di ricerca) de 2+2 ans ou désormais surtout de un seul année. Évidemment, avec des contrats similaires il est pratiquement impossible à pour des jeunes chercheurs ou enseignant-chercheurs d'être porteurs de idée nouvelles, de projets de recherche ambitieux et donc de longue durée.
En conclusion, peut-être l'état italien a fait des économie dans l'immédiat, bien que je craint que sur le longue terme cela va coûter très cher en terme de manque de nouvelles connaissances fondamentale ou de recrutement de jeunes chercheurs. C'est sur par contre que ce système basé sur la compétition n'a pas apporté la meilleur qualité d'enseignement et de rechercher espérée.
Merci de votre attention.